Un implant dentaire est une petite vis en titane, qui mesure entre 6 et 13 mm de long et entre 3 et 6 mm de diamètre. Un implant a globalement la forme conique d’une racine dentaire naturelle. A l’intérieur de l’implant se trouve une connectique qui permet d’ancrer un pilier trans-gingival, lequel soutient une couronne ou un bridge selon les cas.
Un implant a la capacité de se lier à l’os au sein duquel il est placé par le phénomène d’ostéointégration. Ce phénomène naturel s’établit en 2 à 3 mois et dure théoriquement toute la vie. Il permet de créer une liaison mécanique très forte entre l’implant et l’os de la mâchoire. Une fois ostéointégré, l’implant peut supporter les forces de mastication qui s’exercent sur lui.
Ci-dessous, on observe que la surface d’un implant dentaire est en fait très rugueuse à échelle microscopique. Les cellules osseuses migrent à partir de l’os environnant de la mâchoire et colonisent sa surface. Ces cellules synthétisent progressivement un nouveau tissu osseux qui vient s’ancrer dans les anfractuosités de la surface implantaire (tissu jaune sur l’image de droite). Il se produit un véritable clavetage entre l’os néoformé et la surface implantaire.
Les implants permettent de remplacer une seule dent, un groupe de dents, voir même toutes les dents ; il s’agit là de prothèses dentaires fixes. Les implants permettent aussi de stabiliser une prothèse amovible.
Dans le cas du remplacement d’une dent unique, l’implant est surmonté d’un pilier trans-gingival et d’une couronne.
Dans le cas du remplacement de plusieurs dents, on place généralement moins d’implants qu’il n’y a de dents à remplacer. L’objectif est de compenser l’édentement par un bridge implanto-porté : par exemple, 2 implants remplacent 3 dents manquantes, 3 implants remplacent 4 dents manquantes… Chaque implant est surmonté d’un pilier trans-gingival, le bridge est ensuite connecté aux piliers.
Dans le cas du remplacement de toutes les dents, on place moins d’implants qu’il n’y a de dents à remplacer. L’objectif est de compenser l’édentement total par un bridge implanto-porté. Au maxillaire (arcade supérieure), on place selon les cas de 4 à 8 implants pour reconstituer les 12 dents normalement présentes sur l’arcade. A la mandibule (arcade inférieure), on place selon les cas entre 4 et 6 implants pour reconstituer les 12 dents normalement présentes sur l’arcade.
Comme cela a été décrit précédemment, le placement d’un nombre relativement élevé d’implants (de 4 à 8 selon les cas) permet de remplacer l’ensemble des dents par un bridge fixe implanto-porté. Dans ce cas de figure, la sensation ressentie est très proche de celle procurée par les dents naturelles.
Cependant, pour différentes raisons, telles que la limitation des coûts et/ou la réduction de la durée de traitement, il n’est pas toujours souhaitable d’aller dans cette direction. Il existe alors une alternative : il s’agit de placer deux implants dans la partie antérieure de l’arcade édentée, et d’y connecter des attachements ressemblant à des bouton-pressions. La prothèse complète amovible (souvent appelée dentier par le grand public) qui s’y connecte devient alors plus stable et plus confortable. La sensation est différente de celle ressentie avec les dents naturelles, car la prothèse appuie toujours sur les muqueuses et reste amovible, mais la qualité de mastication et le confort retrouvent un niveau satisfaisant.
La stabilisation d’une prothèse amovible complète par 2 implants change tellement la vie des patients édentés que dans certains pays européens, malheureusement pas en France, elle est remboursée par les assurances de santé. Des études scientifiques ont en effet démontré une amélioration très significative de la nutrition et du moral des patients avec ces dispositifs.
Remplacement d’une incisive fracturée suite à un choc par un implant :
Remplacement de deux incisives cariées par deux implants :
Remplacement d’une incisive fracturée par un implant :
Remplacement d’une incisive inesthétique par un implant :
NB : Nous attirons votre attention sur le fait que tout traitement médical, tel que les greffes de gencive, présente des contre-indications relatives ou absolues, et n’est de fait pas indiqué pour tous. Une analyse de votre état de santé lors de votre première consultation permettra de définir s’il est possible de vous traiter. Par ailleurs, nous attirons également votre attention sur le fait que le résultat observé suite à une greffe gingivale est propre à la personne concernée et qu’un résultat identique ne peut être attendu pour une autre personne, en raison de la propre individualité de chacun.
Dans les années 50, un professeur de chirurgie maxillo-faciale suédois, Per-Ingvar Bränemark, mène une étude expérimentale dans laquelle il utilise une sorte de vis en titane pour mieux comprendre la circulation sanguine au niveau de l’os. Au terme de cette expérience, il découvre fortuitement qu’il y a eu une intégration de l’implant dans l’os, c’est-à-dire que l’implant et l’os environnant se sont soudés. Le Pr. Bränemark appelle cette découverte l’ostéointégration. Il comprend que le phénomène peut avoir des applications dans le traitement des patients édentés.
Le premier patient édenté est traité en 1965 par le Pr. Bränemark. Il présente rapidement un confort de mastication proche de celui qu’il avait avec ses dents naturelles : l’implantologie est née, elle allait connaitre en 50 ans un formidable essor… Depuis les années 60, les implants se sont perfectionnés et se prévalent aujourd’hui de taux de succès très élevés. De nos jours, des millions d’implants sont placés chaque année à travers le monde : ils sont devenus le traitement de référence pour remplacer les dents manquantes.
Page mise à jour le 2 mai 2018