Beaucoup d’entre nous ressentent une légère appréhension à l’idée de se rendre chez un dentiste; mais cette peur n’est pas suffisante pour faire perdre tout contrôle de soi. C’est très différent chez certains patients souffrant d’une véritable phobie; on parle alors, en terme médical, de dentophobie ou d’odontophobie.
Une phobie est une peur disproportionnée, non fondée et ingérable, ressentie face à certaines situations, comme se retrouver dans la salle d’attente d’un dentiste ou sur son fauteuil de soin. Lorsque un acte chirurgical est prévu, ce phénomène est bien entendu encore plus marqué. Environ un cinquième de la population souffre de cette peur panique du dentiste, il n’y a là aucun motif de honte, c’est avant tout une maladie.
La cause de la phobie du dentiste peut, dans certains cas, être causée directement par une expérience traumatisante antérieure. La peur est alors associée à des traitements dentaires qui se sont mal déroulés, les douleurs subies pendant les soins sont tout autant à incriminer que le comportement éventuellement brutal d’un praticien. L’anxiété de ces patients sensibilisés est souvent renforcée par des sensations auditives (bruit de la « roulette »), olfactives ou visuelles (blouse blanche, fauteuil de soin, seringue…).
Chez d’autres patients, il n’y a pas d’origine évidente, il s’agit plutôt d’une peur primitive ancrée dans le subconscient. Sans sombrer dans la psychologie de comptoir, la cavité buccale reste une partie intime de l’être humain dans laquelle le dentiste pénètre avec ses instruments. La peur des soins dentaires s’inscrit aussi parfois dans ce contexte là.
Enfin, certains patients souffrent de réflexes nauséeux très prononcés, c’est-à-dire qu’ils ont des haut-le-cœur très forts voir des envies irrépressibles de vomir dès qu’un instrument est rentré dans leur bouche. Chez ces patients, la peur du dentiste est secondaire, elle découle de l’appréhension déclenchée par la survenue de ce réflexe nauséeux.
L’absence de suivi chez les patients ayant peur du dentiste entraîne bien souvent des catastrophes, années après années; le déchaussement dentaire et les caries s’accumulant. Outre les dégâts occasionnés au niveaux de la cavité buccale, il y peut aussi y avoir des conséquences néfastes sur la santé générale et sur la vie sociale.
La peur du dentiste est handicapante. Ce n’est pas une fatalité ! La sédation consciente permet de vous soigner sans peur, ni angoisse.
Page mise à jour le 21 février 2017